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Le Canada doit passer à la vitesse supérieure et agir plus rapidement en matière de finance durable, conclut un rapport d'experts

October 7, 2021

L'évaluation menée par des experts intervient alors que la finance durable devient de plus en plus essentielle à la compétitivité du Canada à l'échelle internationale

L'Institut de la finance durable lance aujourd'hui un nouveau rapport évaluant les progrès du Canada en matière de finance durable et soutenant la compétitivité du pays. Le rapport, intitulé « Changer de vitesse : Progrès de la finance durable au Canada » (Anglais), prend comme point de départ les recommandations de 2019 du Groupe d'experts sur la finance durable et révèle que, bien que des progrès aient été réalisés par rapport aux recommandations, le Canada doit aller plus vite pour aligner les systèmes financiers sur une transition mondiale à faible émission de carbone.

Dans son avant-propos au rapport, Andy Chisholm, membre du groupe d'experts et du conseil d'administration de RBC, souligne que « le message de ce rapport est que nous pouvons faire mieux ; le temps est compté et le Canada doit redoubler d'efforts pour développer une économie compétitive et durable qui soutienne une nécessaire transition nette-zéro, inclusive et rapide. Cette analyse n'est pas une surprise, mais c'est un autre signal d'alarme pour les secteurs public et privé : la mise en œuvre est essentielle ».

La conclusion du rapport s'appuie sur des entretiens avec 34 experts canadiens de premier plan en matière de finance durable, dont le gouverneur de la Banque du Canada, des dirigeants des « cinq grandes » banques canadiennes, des représentants des plus grandes compagnies d'assurance et caisses de retraite du Canada, des experts des marchés mondiaux et des investisseurs. Ils notent que le Canada est devancé au niveau mondial et que son approche prudente l'a laissé dans une position de « rattrapage ». Pendant ce temps, les initiatives des secteurs public et privé ailleurs dans le monde continuent de donner le ton et la direction des politiques et pratiques en finance durable qui remodèlent le paysage économique mondial.

« Alors que le monde va de l'avant, nos secteurs public et privé doivent passer à la vitesse supérieure », a déclaré Sean Cleary, directeur de l’Institut et coauteur du rapport. « En prenant des mesures décisives dès maintenant, nous pouvons mettre en œuvre les solutions propres au Canada dont nos industries ont besoin pour prospérer au cours des trois prochaines décennies ».

Selon les conclusions du rapport, la prochaine étape consiste à relever rapidement les défis qui se posent - la clarté des politiques et les informations utiles à la prise de décision - ce qui implique de rendre obligatoire la divulgation d'informations et de clarifier la portée de l'obligation fiduciaire en droit et en pratique. Ce point est souligné par Margaret Childe, responsable ESG, Canada chez Manulife Investment Management, qui note dans le rapport : « Ce qui reste un défi [pour les gestionnaires d'actifs et les investisseurs], c'est le manque de précision quant aux obligations liées à la prise en compte des facteurs ESG dans le processus d'investissement. En particulier du côté des détenteurs d'actifs - les régimes de retraite cherchent à obtenir des éclaircissements ».

Parallèlement, le rapport souligne l'importance d'accroître les investissements dans les innovations propres dans les secteurs d’activité canadiens, ce qui nécessitera une coopération entre les secteurs public, privé et financier.

« Nos entretiens révèlent que, qu'il s’agisse de tirer parti des possibilités offertes par la chaîne d'approvisionnement en hydrogène et en minéraux pour la fabrication de batteries, de l'électrification, de la rénovation des bâtiments ou de la construction d'infrastructures intelligentes pour le climat, nous savons vers où l'argent doit circuler pour bâtir l'économie et les industries résilientes dont dépend la compétitivité du Canada", a déclaré Sara Alvarado, directrice exécutive de l'IFD.

Le rapport souligne également que le Canada peut prendre des mesures et devenir le fournisseur responsable par excellence pour les minéraux. Andrew Hall, directeur de la finance durable pour le Groupe TMX, note : « En tant qu'économie fondée sur les ressources, le Canada a une occasion unique d'être un important producteur de matières premières et de minéraux à faible émission de carbone, contribuant ainsi à une économie nette zéro ».

Le rapport aborde sept thèmes :

  1. Une action et une exécution accélérées sont nécessaires. Le Canada doit rattraper l'Europe et le Royaume-Uni. Le secteur financier privé avance maintenant plus vite que le gouvernement et les organismes de réglementation au Canada.
  2. Notre écosystème financier doit embrasser le changement. Il existe un fort soutien pour que le secteur des investissements et les institutions financières du Canada modifient leurs attitudes et leurs comportements.
  3. Des solutions spécifiques au Canada sont nécessaires. Cela comprend des voies de décarbonisation et des scénarios de transition propres à chaque secteur et appuyés par la recherche dans un contexte canadien.
  4. La finance durable ne doit pas se limiter au climat. Dans le contexte de la COVID-19 et de l'urgence pour le Canada d'établir la vérité et de se réconcilier avec les peuples autochtones, il est nécessaire d'engager un dialogue plus large, plus inclusif et plus social sur le financement durable.
  5. La transition nette zéro du Canada exige une approche et un discours plus unifiés. Cela signifie une voix et une perspective plus centralisées pour le pays sur la finance durable et la transition nette zéro, ainsi qu'une communication renforcée.
  6. Bien que l'atténuation du climat soit essentielle, nous devons mettre davantage l'accent sur l'adaptation et la résilience. La résilience et l'adaptation au climat restent des priorités à mesure que les effets du changement climatique deviennent plus évidents.
  7. Les innovations propres et les autres opportunités doivent être soutenues davantage. L'importance de tirer parti des possibilités offertes par les technologies propres, ainsi que notre manque de progrès à ce jour dans ce domaine, sont des plus préoccupants.

Visitez le site Web de l’Institut de la finance durable pour lire le rapport et pour consulter tous les projets de recherche antérieurs. Des porte-paroles experts sont disposés à commenter le rapport sur demande.

À propos de l'Institut de la finance durable

L'IFD a été lancé en 2019 en tant que centre d'expertise et de collaboration spécifique au Canada pour faire progresser la finance durable. Hébergé à la Smith School of Business de l'Université Queen's, l'ISF est indépendant et non partisan. Il se concentre sur le développement de la recherche, de l'éducation et des collaborations entre le monde universitaire, les entreprises et le gouvernement qui amélioreront la capacité du Canada en matière de finance durable au moment du passage à une économie à faible émission de carbone. La finance durable est l'intégration de considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans les flux de capitaux tels que les prêts et les investissements, la gestion des risques et les processus financiers, notamment la divulgation, les évaluations et la surveillance.

Le travail de cet institut est généreusement soutenu par The Ivey Foundation (dès son inauguration), la Fondation McConnell, la Fondation McCall MacBain, la Chisholm Thomson Family Foundation, la Smith School of Business, l’Université Queen’s et par les donateurs fondateurs : la Banque de Montréal, la Banque Canadienne Impériale de Commerce, la Banque Royale du Canada, la Banque Scotia et le Groupe Banque TD.

Cette version en Français a été possible grâce à l’appui et la générosité de la Finance Montreal.

Media Contact

Hailey MacKinnon
Argyle PR for Institute for Sustainable Finance
hmackinnon@argylepr.com
647.323.8665